Acadie

Simon d'Entremont
(1788-1886)

Autodidacte, Simon d'Entremont personnifie la détermination d'un Acadien décidé à percer dans l'arène politique.

Issu d'une famille de notables déchue suite à la Déportation, Simon d'Entremont est né le 8 octobre 1788 à Pubnico-ouest en Nouvelle-Écosse. Il est un descendant direct de Philippe Mius d'Entremont, nommé Baron de Pobomcoup par Charles de Saint-Étienne de La Tour au 17e siècle. La famille de son père est l'une des premières à revenir s'établir à Pubnico après la Déportation.

Simon n'ayant jamais fréquenté l'école, il apprend néanmoins à écrire le français et l'anglais et acquiert des rudiments de latin et de micmac. Son implication dans les affaires civiques le pousse à se présenter comme député d'Argyle dans le comté de Yarmouth aux élections de 1836 qu'il remportera contre son rival, Thomas Willet.

À l'ouverture de la 15e Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse le 31 janvier 1837, Simon d'Entremont refuse de prêter le serment du Test, qui l'obligerait à renoncer à certains dogmes de sa religion. Il répond plutôt : « J'avalerais plutôt un chien de mer, la queue première, que de jurer ça. » Il siège néanmoins à l'Assemblée législative jusqu'à sa dissolution en 1840. Il est le premier Acadien à siéger à l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse.

Défait aux élections de 1840, il met un terme à sa carrière politique. Toujours actif dans la sphère publique, il était depuis 1838 juge de paix, en plus d'occuper diverses fonctions publiques dans le canton d'Argyle.