Acadie

1710
Capitulation de Port-Royal

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Les expéditions militaires françaises contre les établissements frontaliers de la Nouvelle-Angleterre et les rivalités commerciales franco-anglaises dans le domaine des pêches encouragent les leaders de la Nouvelle-Angleterre à frapper un grand coup pour se débarrasser de la présence française en Amérique du Nord-Est. L'Acadie devient une cible préférée. En 1707, une expédition menée par le colonel John March regroupe 1 600 hommes et attaque Port-Royal. Le gouverneur d'Acadie, Daniel d'Auger de Subercase, et les habitants transformés en miliciens ripostent, et résistent à l'assaut anglais. Toutefois, les déprédations commises par l'ennemi ruinent de nombreux Acadiens. Le 20 avril 1707, John March attaque à nouveau et subit encore une fois un échec. Mais, trois ans plus tard, Francis Nicholson et Samuel Vetch préparent une nouvelle offensive sur Port-Royal, après en avoir obtenu la permission de Londres. Le 5 octobre 1710, ils débarquent à Port-Royal avec plus de 3 500 hommes. Après quelques jours de combat, d'Auger de Subercase et les Acadiens cèdent à l'attaque anglaise. On négocie une capitulation honorable qui sera signée le 13 octobre 1710. La capitulation donne le droit aux Acadiens de conserver leurs biens et de demeurer à Port-Royal, à condition de prêter serment d'allégeance à la Couronne britannique, faute de quoi, ils disposent de deux ans pour quitter les lieux. Les autorités anglaises occupent Port-Royal et la rebaptisent Annapolis Royal en l'honneur de la reine Anne. L'Acadie devient la Nouvelle-Écosse et Samuel Vetch en est nommé le gouverneur. Au cours de son mandat, il impose son autorité aux Acadiens et menace de déporter les récalcitrants. L'Acadie anglaise vient de naître.

1713 - Traité d’Utrecht (Québec)