Acadie 1972 La contestation étudiante de la fin des années 1960 et la remise en question des élites traditionnelles contribuent largement à l'apparition d'un nouveau discours. Les jeunes intellectuels acadiens proclament bien haut leur mécontentement envers l'idéologie conservatrice des vieilles élites ; selon eux, celles-ci rejettent le pluralisme et elles acceptent que les Acadiens vivent en marge des anglophones et des instances gouvernementales dominées par ces derniers. Sensibles aux problèmes causés par la crise économique et le chômage, de jeunes intellectuels du nord-est du Nouveau-Brunswick, dont Euclide Chiasson, professeur au Collège de Bathurst, fondent le Parti acadien en 1972. Se voulant le porte-parole de la communauté acadienne et une alternative aux partis conservateur et libéral, le Parti acadien veut éduquer et politiser la société acadienne. Il n'aspire pas à accéder au pouvoir, mais plutôt à jouer un rôle de représentation et d'influence. Il contribue aux luttes des Acadiens, notamment à celle pour l'amélioration du bilinguisme dans la fonction publique provinciale. Le Parti acadien est tiraillé entre une aile socialiste et une aile nationaliste. La victoire de l'aile nationaliste est confirmée lorsque l'idée d'une province acadienne entre dans le programme officiel du parti à la fin des années 1970. Le Parti disparaît en 1986 sans jamais avoir fait élire de député à Fredericton, mais son influence est tangible lorsque le gouvernement provincial conservateur de Richard Hatfield adopte en 1981 une loi sur l'égalité des deux communautés linguistiques de la province. 1960 - Louis J. Robichaud élu premier ministre du Nouveau-Brunswick (Acadie) 1970-1979 - Essor des arts et et de la culture (Acadie) |