Ouest-Nord-Ouest

1909
Établissement de Maillardville

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Le commerce des fourrures, la ruée vers l’or et, à un moindre degré, l’agriculture attirent des Canadiens français, des Français et bien d’autres en Colombie-Britannique au 19e siècle, mais ces activités ne produisent pas de communauté de langue française durable. Par contre, l’industrie forestière est à l’origine d’une communauté canadienne-française de longue durée : Maillardville.

Entre 1909 et 1910, la compagnie Fraser Mills recrute plus d’une centaine de familles des Cantons de l’Est et de l’Outaouais pour fournir la main-d’œuvre à la scierie qu’elle établit près de Vancouver. Ces familles se regroupent autour d’une localité qui tire son nom de celui de son premier curé, Edmond Maillard, et elles forment une paroisse sous le vocable de Notre-Dame-de-Lourdes. Cette communauté canadienne-française connaît une croissance continue, rendue plus rapide par l’arrivée additionnelle de Canadiens français de la Saskatchewan dans les années 1930 et du Québec dans les années 1950. Vers 1960, Maillardville compte un millier de familles réparties en deux paroisses et desservies par trois écoles bilingues tenues par des religieuses. Au cours des années, ces familles ont à traiter de toutes les questions relatives à la condition ouvrière, y compris les questions syndicales.

D’autres Canadiens français sont attirés par l’exploitation forestière en Colombie-Britannique, bien qu’ils se regroupent rarement autour d’une localité comme à Maillardville. Cette activité économique ainsi que l’exploitation minière font que des villes comme Nanaïmo et Port Alberni comptent plusieurs centaines de francophones.

1850 - Début de l’industrialisation (Québec)