Ouest-Nord-Ouest

1946
Fondation de la Société canadienne d'établissement rural

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La Société canadienne d’établissement rural, fondée en 1946, se donne pour mission de raffermir l’attachement à la terre et de fonder de nouvelles paroisses. Elle essaie de remédier à la crise qui secoue le monde rural au cours des deux décennies qui suivent la Deuxième Guerre mondiale : abandon des fermes, adoption des valeurs urbaines, mécanisation et capitalisation encore plus poussées. Ces changements affectent particulièrement les communautés de langue française. L'établissement de colons sur de nouvelles terres et le mouvement d'action rurale visent à contrer ce phénomène.

Au cours des années 1950, la société établit quelques centaines de colons en provenance des diocèses de Rimouski et de Chicoutimi sur des terres neuves dans la région de Saint-Paul et de Rivière-la-Paix, en Alberta, comme elle le fait aussi dans le diocèse de Hearst, dans le nord de l’Ontario. Des sociétés d’établissement rural, puis des caisses d’établissement rural voient le jour à Saint-Paul et à Rivière-la-Paix (1957), de même qu’à Gravelbourg (1960) ; leur objectif est aussi de faire en sorte que les terres appartenant à des agriculteurs canadiens-français demeurent entre les mains d’agriculteurs canadiens-français. Pour cela, les sociétés et caisses d'établissement rural veulent contribuer au financement de la modernisation des fermes. Les caisses se transforment ensuite en une Coopérative d’aménagement rural et de développement agricole (CARDA), que la tourmente foncière de la fin des années 1970 emportera. L’une des grandes réussites du mouvement est l’établissement d’une nouvelle paroisse, Saint-Isidore, en 1953, dans la région de Rivière-la-Paix.

Parallèlement, se développe l’Action rurale. Ce mouvement d’action catholique, établi dans les diocèses de Saint-Paul (1951), de Grouard (1952), de Prince-Albert et de Gravelbourg (1956), est parrainé par les diocèses et appuyé par les évêques ; il publie L’Action rurale, un mensuel d’abord destiné à valoriser la vie rurale et qui devient avec le temps un instrument de diffusion de l’action catholique agonisante.

1912 - Premier congrès de la langue française (Québec)