Ouest-Nord-Ouest

Édouard (dit « le géant ») Beaupré
(1881-1904)

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Mesurant huit pieds trois pouces à l'âge adulte, Édouard Beaupré laisse sa marque sur l'imaginaire populaire canadien-français. Par ses tours de force, Beaupré gagne une place de choix au panthéon des hommes forts canadiens-français.

Fils de Gaspard Beaupré, natif de l'Assomption au Québec et de Florentine Piché, une métisse déménagée de la colonie de la Rivière-Rouge lors du soulèvement de 1870, Édouard Beaupré vient au monde à Willow Bunch, en Saskatchewan. Vers l'âge de sept ans, il commence à grandir démesurément en raison d'une maladie de la glande pituitaire. Plus à l'aise dans les grands espaces des prairies que dans une école, où sa grandeur est particulièrement évidente, il ne reçoit que quatre ans d'instruction.

Vers l'âge de 18 ans, sous l'égide d'André Gaudy, un Métis de Willow Bunch, Beaupré commence à se produire dans différentes villes canadiennes, levant un cheval de 600 livres sur ses épaules et pliant des barres de fer. Par la suite, il fait des tournées aux États-Unis et passe une année en Californie. Cette vie ne lui plaît cependant pas et l'ennui le pousse à chercher l'oubli dans la boisson. Après ses tournées, il revient toujours à Willow Bunch, mais il doit chaque fois repartir en tournée pour gagner sa vie.

En 1901, Beaupré affronte à Montréal une autre figure légendaire canadienne-française, l'homme fort Louis Cyr, qui gagne facilement. Probablement que Beaupré est déjà atteint par la tuberculose qui l'emportera quelques années plus tard à Saint Louis, dans le Missouri, lors d'une tournée avec le cirque Barnum et Bailey.

Sa famille n'ayant pas les moyens de payer le transport de la dépouille jusqu'à Willow Bunch, le corps de Beaupré commence un long périple qui l'amène à Montréal. Jusqu'au milieu des années 1970, son corps sera exposé à la faculté de médecine de l'Université de Montréal. Après des requêtes de membres de sa famille, ses cendres sont finalement enterrées à Willow Bunch le 7 juillet 1990, plus de 85 ans après sa mort.

Jean-Louis Légaré (1841-1918) (Ouest)