Québec |
Archives et bibliothèque nationales Canada, C-034447. |
Collectionneur invétéré, chercheur infatigable, vulgarisateur hors pair, Marius Barbeau fut le premier Canadien français à consacrer sa carrière et sa vie à la recherche sur les arts et traditions des Canadiens français et des Autochtones du Canada. Né en 1883 dans une famille d’agriculteurs à Sainte-Marie-de-Beauce, au Québec, Barbeau se destine d’abord à la prêtrise, mais renonce au sacerdoce pour faire des études de droit à l’Université Laval. Après avoir passé son barreau, il reçoit une bourse Rhodes et part étudier l’anthropologie à Oxford, en Angleterre, puis à la Sorbonne. À son retour, en 1911, il obtient un poste d’anthropologue à Ottawa, à la Commission géologique du Canada, dont dépend le Musée national (dont une partie est aujourd’hui le Musée canadien des civilisations). Il y travaille jusqu’à sa retraite et poursuivra ses collaborations avec le musée jusqu’à sa mort. Barbeau s’intéresse d’abord à la culture des Amérindiens de la Côte Ouest, puis à celle des Hurons de Lorette, dans la région de Québec. Sa rencontre avec l’anthropologue américain Franz Boas, grand spécialiste des cultures amérindiennes, contribue à orienter ses recherches autant vers les arts et traditions des Canadiens français que des Autochtones du Canada. Barbeau enregistre notamment sur des rouleaux de cire des milliers d’heures de chansons, de contes et de légendes. Auteur prolifique, il publie une quantité impressionnante d’articles, des recueils de contes et de chansons tout en collectionnant des milliers d’objets d’art et d’ethnologie. Il travaille aussi avec de nombreux artistes, dont les peintres A. Y. Jackson et Emily Carr, et le compositeur Ernest MacMillan. Il est considéré comme l’un des plus grands savants et des plus grands ethnologues du Canada. |