|
Québec |
Bibliothèque et Archives Canada, C-003346. |
|
Évêque de Montréal de 1840 à 1876, Mgr Ignace Bourget fonde des institutions religieuses qui sont au cœur de la société canadienne-française de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle et d’une bonne partie du vingtième. Il est le principal porte-parole du courant ultramontain au sein de l’Église catholique du Canada. Sous la férule de Bourget, l’Église développe un vaste réseau d’institutions et de services, qui, à la fin du 19e siècle, comprend une cinquantaine d’hôpitaux et d’asiles, ainsi que des dizaines d’institutions d'assistance sociale. En outre, le clergé a la mainmise sur les maisons d’enseignement, de l’école primaire à l’université. Inlassablement, Bourget encourage les congrégations religieuses françaises à venir diriger écoles, hôpitaux et autres institutions de charité. Bourget est à la tête du groupe ultramontain, qui croit en un État soumis à l’Église catholique et ne se gêne pas pour intervenir en politique. Ses opposants se retrouvent parmi la petite bourgeoisie canadienne-française qui a été mêlée à la rébellion des Patriotes. Ces bourgeois libéraux sont maintenant membres de l’Institut canadien, qui préconise la séparation de l’Église et de l’État. À la fin de sa vie, Bourget obtient une grande victoire : l’Institut est en effet dissout en 1885. Bien qu’il soit un fervent disciple du Pape, sa loyauté n’est pas toujours récompensée. Ainsi, son rêve d’établir à Montréal une université indépendante de l’Université Laval ne se réalise pas. Cet échec, en plus d’un conflit au sujet du rôle du clergé en politique, amène Bourget à démissionner de l’évêché de Montréal, en 1876. 1841 - Renouveau catholique (Québec) 1847 - Fondation du diocèse de Bytown (Ottawa) (Ontario) Joseph-Eugène-Bruno Guigues (1805-1874) (Ontario)
|
|
