Québec
 

La Corriveau
(Marie-Josephte Corriveau)
(1733-1763)

Bibliothèque et Archives Canada, C-003018.

 
Trouvée coupable du meurtre de son mari, Marie-Josephte Corriveau est pendue en 1763, puis son corps est enfermé dans une cage en fer qui est suspendue à un gibet où il sera déchiqueté par des oiseaux. La culpabilité de « la Corriveau » repose en grande partie sur la confession de son père, qui avait d’abord été trouvé coupable du crime par un tribunal militaire britannique, mais qui, condamné à mort, avoue la culpabilité de sa fille.

La cruelle punition infligée à la Corriveau était inconnue sous le Régime français. Elle excite l’imagination populaire et donne naissance à plusieurs légendes.

La découverte, en 1850, d’une cage en fer près du cimetière de Lauzon ravive la mémoire de cet événement et amène Philippe Aubert de Gaspé à en inclure le récit dans son roman Les Anciens canadiens. La légende passe ainsi dans la littérature. L’écrivain Louis Fréchette donne à son tour sa version de l’histoire dans « La Cage de la Corriveau », que publie La Patrie en 1885. Plus près de nous, Andrée LeBel en fait l’objet d’un roman historique, La Corriveau (1981).