Québec |
|
Pionnière de l’émancipation des femmes, Robertine Barry est considérée comme la première femme journaliste du Canada français. Elle entame sa carrière en 1891, lorsqu’elle se joint à l’équipe du journal libéral La Patrie. Elle y travaille pendant près de dix ans. Sous le nom de plume de « Françoise », elle tient une chronique hebdomadaire et inaugure la première page féminine publiée dans la presse canadienne-française. Ses articles soulèvent parfois la polémique. Dans la suite, ses textes sous la rubrique « Le coin de Franchette » en font l’instigatrice des premiers « courriers du cœur » au Québec. En 1900, elle fait partie de la délégation qui représente le Canada à l'Exposition universelle de Paris. L’événement lui inspire une série de lettres que La Patrie s’empresse de publier. Sa contribution la plus importante demeure néanmoins le Journal de Françoise, une revue bimensuelle qu’elle crée deux ans plus tard et qui s’adresse à un public féminin. Elle y présente des textes littéraires, dont ceux de Laure Conan et d’Émile Nelligan. Les causes que défend Robertine Barry sont celles de la justice sociale et des droits des femmes. Elle revendique leur accès à l’éducation et à la culture, notamment, en appuyant la création d’une bibliothèque publique à Montréal. En 1909, le gouvernement du Québec la nomme inspectrice des conditions de travail des femmes. |