Québec
 

Louis-Philippe Hébert
(1850-1917)

Pinkerton, B.B., Bibliothèque et Archives Canada, PA-134928.

 

Les sculptures de Louis-Philippe Hébert figurent des personnages qui ont marqué l'histoire du Canada français et contribuent de ce fait à les immortaliser. Il est considéré comme le plus grand sculpteur canadien de son temps.

À l'âge de 19 ans, il quitte son village natal de Sainte-Sophie de Mégantic pour s'engager dans l'armée des Zouaves pontificaux, qui devait défendre les États papaux contre les forces d’unification de l'Italie. C'est là qu'il fait la découverte de l'art.

De retour au Québec vers 1872, il s'initie à la sculpture auprès d'Adolphe Rho. Apprenti dans l'atelier du peintre Napoléon Bourassa, il apprend le dessin et le modelage. Il se lance à son compte en 1879 ; à peine une année plus tard, Hébert est le sculpteur canadien-français le plus en demande. Il produit une quarantaine de monuments, dont six sur la façade du Parlement à Québec. Ses plus grandes œuvres ont été coulées en bronze, mais certaines ont comme matériau le bois ou la terre cuite. Parallèlement à sa carrière de sculpteur, Hébert enseigne au Conseil des arts et des manufactures. Ses enfants se tourneront eux aussi vers les arts : Henri suit les traces de son père et devient sculpteur, tandis qu’Adrien trouve dans la peinture son médium d’expression.

Les œuvres de Louis-Philippe Hébert ont été régulièrement exposées à Montréal, à Ottawa et à Toronto, mais également dans des événements internationaux. En 1971, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a honoré sa mémoire en créant le prix Louis-Philippe-Hébert, qui reconnaît le travail exceptionnel d'un artiste québécois.