Québec |
|
|
|
|
|
Enracinée à Saint-Nicolas depuis les dernières années du régime français, la famille Paquet compte un riche négociant et cultivateur, Benjamin, qui encourage la vocation religieuse de ses proches. Ainsi, ses neveux Benjamin (1832-1900) et Louis-Honoré (1838-1915), fils de son frère Étienne, feront-ils leurs études au Petit et au Grand Séminaire de Québec. Tous deux deviendront prêtres et feront un séjour d'études à Rome. Benjamin deviendra vicaire de la cathédrale Notre-Dame de Québec avant de revenir enseigner au Petit Séminaire, puis à la Faculté de théologie de l'Université Laval à partir de 1866. Il prononcera des conférences et publiera des études sur de multiples sujets chers à l'Église. De 1871 à 1873, on le retrouve doyen de la Faculté de théologie, après quoi il passe six ans à Rome, où il défend les intérêts de l'Université Laval. À son retour, il occupe plusieurs fonctions administratives au Séminaire de Québec et à l'Université Laval, dont il deviendra recteur. Son rôle controversé dans les affaires opposant diverses factions du clergé et de l'épiscopat l'empêche de devenir évêque. Doté d'une santé chancelante, Louis-Honoré consacre sa vie à l'étude et à l'éloquence sacrée. C'est à son don de la parole qu'on fait appel lors des grandes occasions. Professeur à l'Université Laval et, à partir de 1895, aumônier des sœurs franciscaines de Québec, il lui arrive aussi de prêcher et de faire du ministère. Louis-Adolphe (1859-1942), neveu de Benjamin et de Louis-Honoré, passe sa carrière de prêtre à enseigner à l'Université Laval. Il devient en quelque sorte le théologien national du Canada français, se prononçant publiquement sur des sujets variés et guidant les évêques dans leurs politiques, notamment lors de l'affaire des écoles du Manitoba en 1896, de l’adoption du Règlement XVII en 1912 et de la conscription en 1917. Son discours de 1902 sur la vocation de la « race » française en Amérique demeure le plus connu. Toutefois, dans les 20 dernières années de sa vie, il est incapable de s'adapter aux nouvelles réalités de l'industrialisation et de l'urbanisation, et son influence décline. 1841 - Renouveau catholique (Québec) |