Acadie Valentin
Landry Valentin Landry est l'un des journalistes acadiens les plus influents et les plus importants de la fin du 19e siècle et l'un des grands artisans de la Renaissance acadienne. En 1885, il fonde avec Jean-Pierre Veniot Le Courrier des Provinces Maritimes, à Bathurst (Nouveau-Brunswick). Deux ans plus tard, il fonde l'hebdomadaire L'Évangéline à Digby (Nouvelle-Écosse), donnant à son journal un caractère nationaliste. L'Évangéline devient rapidement une source d'information indispensable au mouvement nationaliste acadien. Le journal traite d'éducation, d'agriculture, de langue et de religion. Conscient de l'avènement de Moncton comme centre de rayonnement acadien, Valentin Landry y déménage L'Évangéline en 1905. Originaire de Pokemouche au Nouveau-Brunswick, Valentin Landry devient en 1879 le premier inspecteur d'école acadien de la province. Instituteur de formation, il avait obtenu en 1868 son brevet d'enseignement de première classe à l'École normale de Truro (Nouvelle-Écosse). Il enseigne pendant quelques années en compagnie de sa femme, Maby Beckwith, dans des écoles unilingues anglaises de la Nouvelle-Écosse. En 1878, il devient professeur à l'École normale de Fredericton. L'année suivante, il démissionne de son poste pour devenir le premier inspecteur des écoles acadiennes pour les comtés de Gloucester, de Kent et d'une section du comté de Westmorland. Pendant sept ans, Valentin Landry constate les faiblesses du système d'éducation, de la formation des instituteurs, des manuels scolaires et il lutte d'arrache-pied pour établir des écoles et améliorer l'éducation des Acadiens. En 1886, il est contraint de démissionner en raison de ses convictions politiques et de certaines activités nationalistes qui déplaisent à son supérieur. Journaliste combatif, impertinent et sarcastique, Valentin Landry ne craint pas l'autorité, surtout pas celle de la hiérarchie catholique. Ses critiques acerbes du clergé irlandais lui attirent, en 1909, une réprimande de Rome. L'année suivante, la Société l'Assomption cède aux pressions de l'Église qui lui demande de retirer son appui au journal de Valentin Landry. Ce dernier abandonne la direction de son journal, publiant à l'occasion des articles. Il meurt à Moncton. 1881 - Première convention nationale acadienne et fondation de la Société nationale l'Assomption (Acadie) 1884 - Création du « French Department » à l'École normale de Fredericton (Acadie) 1885 - Fondation du Courrier des Provinces Maritimes (Acadie) |