Ontario

Jean Cadieux
1671-1709

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Personnage semi-légendaire relié à l’histoire de l’Outaouais, voyageur, interprète, poète et guerrier, Jean Cadieux est connu pour avoir écrit sur un morceau d’écorce, la Complainte de Cadieux, une chanson relatant les circonstances de sa mort. Cette chanson deviendra populaire parmi les voyageurs.

Vers 1709, au temps des dernières expéditions des Iroquois, Jean Cadieux part en canot du Témiscamingue et s’arrête à l’île du Grand Calumet, au portage des Sept-Chutes. Les membres de l’expédition, dont sa femme, une Algonquine, s’aperçoivent qu’ils sont surveillés par des Iroquois. Pour leur échapper, il faut franchir les rapides. Or, pour réussir cet exploit, le groupe doit créer une diversion. Jean Cadieux se charge de cette mission et s’adjoint un jeune Algonquin. Ils payeront de leur vie ce dévouement. Pendant que Jean Cadieux et son compagnon distraient les adversaires, les canots s’engagent dans les dangereux courants en essayant d’éviter les rochers. On prie à Sainte-Anne. La femme de Jean Cadieux racontera plus tard qu’une grande dame blanche est apparue devant les canots en montrant le chemin. Les canots sont sauvés et en peu de jours les membres de l’expédition se retrouvent au lac des Deux-Montagnes.

Une dizaine de jours se sont écoulés depuis le départ des voyageurs et Jean Cadieux et son jeune compagnon ne les ont toujours pas rejoints. Trois d’entre eux remontent donc l’Outaouais. Arrivés au portage des Sept-Chutes, ils trouvent un petit abri qui semble abandonné et décident de pousser leurs recherches plus loin. Sur le chemin du retour, ils aperçoivent une croix de bois plantée à la tête d’une fosse dans laquelle gît le corps de Jean Cadieux à demi recouvert de branches vertes. Sur sa poitrine repose un large feuillet d’écorce de bouleau couvert d’écriture.

C’est ainsi qu’ils découvrent le mystère de la mort de Jean Cadieux. Épuisé et inquiet, il déclinait de jour en jour. Il avait aperçu les trois personnes qui le recherchaient mais n’avait pu sortir de sa torpeur pour leur faire signe. Les voyant s’éloigner, il perdit tout espoir d’être secouru et se prépara à mourir.

Jusqu’au début du siècle, une simple croix de bois à la mémoire de Jean Cadieux s’élevait à l’île du Grand Calumet. Depuis, un monument en pierre l’a remplacée.

Jean Cadieux serait l’ancêtre de nombreuses familles Cadieux du comté de Prescott.

1701 - Grande Paix de Montréal (Québec)