Ontario
1915-1916 Motion
Bullock et loi Galipeault de l'Assemblée législative du
Québec
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Menée tambour battant
par les élites canadiennes-françaises de l'Ontario, la
résistance au Règlement 17 reçoit un large appui
dans tout le Canada français.
La population canadienne-française
commence à utiliser l’expression « les blessés de
l’Ontario » pour désigner les Franco-Ontariens. L’emploi
de cette expression à cette période où la Grande
Guerre secoue le monde occidental, démontre la force de la réaction
des Canadiens français devant la violation des droits fondamentaux
des Franco-Ontariens dans les écoles de l’Ontario.
Au Québec, les nationalistes,
Henri Bourassa et Armand LaVergne en tête, s'engagent résolument
dès 1912 à soutenir la cause de leurs compatriotes ontariens.
Une grande sympathie à l'endroit des « blessés de
l'Ontario » gagne les plus hautes instances du gouvernement québécois.
En 1915 , le premier ministre
du Québec, Lomer Gouin, demande justice et générosité
pour la minorité française à son homologue ontarien.
Le lendemain, le député libéral et pasteur baptiste
William Stephen Bullock dépose une motion rappelant le principe
du respect des droits des minorités. Soutenue avec éloquence
par Armand LaVergne, la motion est adoptée à l'unanimité
par l'Assemblée législative du Québec.
Le gouvernement Gouin réitère
en 1916 en faisant adopter une loi à la limite des compétences
provinciales : présentée par le député
Antonin Galipeault, la loi 180 autorise les commissions scolaires québécoises
à contribuer de leurs deniers pour venir en aide à la
campagne contre le Règlement 17.
Ces fortes manifestations
de solidarité ne trouvent aucun écho auprès du
gouvernement ontarien. Par la suite, le successeur de Gouin, Louis-Alexandre
Taschereau, fera des pressions discrètes sur les premiers ministres
de l’Ontario E. G. Drury et George Howard Ferguson, leur rappelant que
le dossier du Règlement 17 gagnerait à trouver une solution.
Lomer Gouin (1861-1929) (Québec)
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