Ontario
1916 Motion
Laurier-Lapointe à la Chambre des communes
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Au nom des opposants au Règlement
17, les sénateurs Philippe Landry et Napoléon-Antoine
Belcourt ainsi que le président du Conseil des écoles
séparées d'Ottawa, Samuel Genest, font pression auprès
du gouvernement fédéral afin qu’il use de sa compétence
pour invalider la mesure ontarienne.
Wilfrid Laurier, chef de l’opposition et
ancien premier ministre, encourage le député de Kamouraska,
Ernest Lapointe, à déposer le 9 mai 1916 une motion modérée
contre le Règlement 17. Tout en reconnaissant sans réserve
le principe de l'autonomie provinciale, Lapointe et Laurier invitent
« respectueusement l'Assemblée législative de l'Ontario
à faire en sorte qu'il ne soit pas porté atteinte au privilège
que les enfants d'origine française ont de recevoir l'enseignement
dans leur langue maternelle ».
Mais le premier ministre Robert Laird Borden
réaffirme le droit absolu des provinces en matière d’éducation.
Le 12 mai, la motion Lapointe-Laurier est
rejetée par 107 voix contre 60.
La ligne de partage linguistique se creuse
encore en 1916, avec la Crise de la Conscription. Les opposants au Règlement
17 perdent tout espoir d'un geste favorable du gouvernement fédéral.
Philippe Landry, président du Sénat, démissionne
de son poste en 1917 pour se consacrer pleinement à la cause
franco-ontarienne
Antoine Labelle (1833-1891) (Québec)
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