Ontario
1916 Jugement
du Comité judiciaire du Conseil privé de Londres sur la
validité du Règlement 17
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Le Règlement 17 fait l'objet d'une
vigoureuse contestation judiciaire mettant aux prises l'Association
canadienne-française d'éducation d'Ontario (ACFÉO)
et la section francophone du Conseil des écoles séparées
d'Ottawa (CÉSO) d'une part, et le gouvernement provincial d'autre
part.
En 1914, par une injonction permanente,
la Cour suprême de l'Ontario enjoint le CÉSO de se conformer
en tous points au Règlement 17 et de ne pas verser de salaire
aux enseignants récalcitrants. L'année suivante, un jugement
du tribunal d'appel de la Cour suprême réaffirme la validité
du règlement et de la « P'tite Commission », organisme
institué en 1915 pour suppléer à un CÉSO
jugé trop rebelle aux diktats du ministère de l'Éducation.
La cause est portée devant le Comité
judiciaire du Conseil privé de Londres, tribunal de dernière
instance. Le 2 novembre 1916, le Comité statue en faveur de la
validité du Règlement 17, puisque l'article 93 de la Loi
constitutionnelle de 1867 garantit uniquement le droit à recevoir
l'instruction selon sa foi religieuse et non selon sa langue maternelle.
Toutefois, le jugement déclare la « P'tite Commission »
ultra vires et réinstitue le CÉSO.
Devant ce jugement, les élites canadiennes-françaises
de l'Ontario comprennent que la solution au conflit ne peut être
que politique. Il leur faudra donc négocier avec le gouvernement
provincial.
Napoléon-Antoine
Belcourt (1860-1932) (Ontario)
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