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Ontario 1967 Dans la foulée des Congrès de la Langue française de 1912 et de 1937, les États généraux du Canada français tiennent leurs premières Assises nationales du 23 au 26 novembre 1967, à Montréal. Organisées sous l'égide de la revue L'Action nationale et présidées par Jacques-Yvan Morin, assisté de Rosaire Morin, les Assises regroupent plus de 2 300 délégués originaires du Québec et de la francophonie canadienne, élus sur une base territoriale ou nommés par leurs associations. Dans le contexte tendu de l'éclatement de l'Ordre de Jacques-Cartier, de l'émergence d'un nouveau nationalisme québécois et de la crise constitutionnelle canadienne qui se dessine, les délégués doivent « dialoguer froidement et définir l'avenir constitutionnel de la Nation », en déterminant « les pouvoirs nécessaires au Québec et les droits essentiels aux Canadiens-français établis à l'extérieur du Québec ». L'Assemblée se déchire sur la conception de l'État-Nation. Les délégués québécois se rallient volontiers autour d'une définition territoriale de la Nation et d’un État de droit démocratique, celui du Québec. Ne s'y reconnaissant pas, les délégués francophones des autres provinces n'acceptent pas cette nouvelle vocation du Québec comme État national des Canadiens français. Les délégués de l'Association canadienne-française d'éducation d'Ontario (ACFÉO) marquent la rupture en quittant le parquet de l'Assemblée et en refusant de participer à la poursuite des discussions. Les historiens conviennent de la nature grandement symbolique de cet événement. 1950 - Naissance du néonationalisme (Québec)
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