Au début du siècle, les journaux sont très souvent affiliés à un parti politique. En 1913, plusieurs journaux sont publiés au Manitoba français, dont Le Manitoba, d’allégeance conservatrice, et Le Soleil de l’Ouest, d’allégeance libérale. Un nouvel hebdomadaire vient toutefois s’y ajouter, La Liberté, journal catholique et français, libre de toute allégeance politique, fondé par l’évêque de Saint-Boniface, M^gr Adélard Langevin et les Oblats.

La fondation du journal se situe dans le contexte de l’engagement plus prononcé de l’Église catholique dans l’action sociale et vise à mettre à la disposition des fidèles une « bonne presse », c’est-à-dire des journaux qui servent à diffuser l’idéologie catholique et à renforcer l'influence de l'Église sur la population. À cette époque, les Oblats dirigent plusieurs autres journaux, dont Le Patriote de l’Ouest. Donatien Frémont assure la direction de La Liberté pendant de nombreuses années (1923-1941) et en fait un journal de qualité.

En 1941, le journal connaît de grands changements, notamment, la fusion avec Le Patriote de l’Ouest, pour diminuer les coûts de production et de gestion, et le départ de Donatien Frémont. Pendant les trente années suivantes, le journal est publié sous le nom de La Liberté et Le Patriote de l’Ouest. En 1970, la Société franco-manitobaine fait l’acquisition de l’hebdomadaire et en confie la publication à Presse Ouest Limitée, une corporation dont elle est l’unique propriétaire. L’année suivante, le journal reprend son nom d’origine, alors que l’hebdomadaire l’Eau vive est fondé en Saskatchewan.

Tout au long de son existence, La Liberté reflète la communauté franco-manitobaine. Le journal fait des reportages sur les différentes localités francophones et participe à tous les débats, des questions scolaires aux questions linguistiques en passant par les soins de santé et le rôle de la Société franco-manitobaine.

1910 - Fondation du journal Le Patriote de l’Ouest (Ouest)

Donatien Frémont (1881-1967) (Ouest)