Ouest-Nord-Ouest
René Richard
(1895-1982)
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Les uvres du « grand peintre du Nord canadien » reflètent
les nombreuses années passées dans les Territoires du Nord-Ouest,
sur les bords du grand fleuve Mackenzie et ailleurs. Ainsi, sa « série
du Grand Nord » est tirée des croquis et dessins réalisés
au cours de trois années passées à descendre la rivière
Churchill.
Né en Suisse, René Richard émigre au Canada avec son
père entre 1905 et 1909. Après quelques années à
Montréal, la famille prend un homestead à Cold Lake, en
Alberta, en 1910. Comme de nombreux autres immigrants, le père
espère faire fortune dans l’élevage, mais après quelques
années, il devient plutôt marchand général.
René Richard vient à la peinture sur le tard. C’est à
la fin de la vingtaine qu’il se découvre un talent pour la peinture,
mais ce n’est qu’en janvier 1927, après trois années de commerce
des fourrures sur les bords du Mackenzie, qu’il se rend à Paris et commence
sa formation artistique. Il y fait une rencontre décisive, celle du peintre
Clarence Gagnon, qui exerce une influence considérable sur sa carrière.
Sur le conseil de ce dernier, il visite les Alpes suisses et françaises et
en ramène une foule de croquis et d’esquisses.
Mais c’est la descente de la rivière Churchill qui joue un rôle
déterminant dans son uvre. Entreprise à la suite du retour à
Cold Lake en 1930, elle dure trois ans, pendant lesquels le peintre se sert de tout
ce qui lui tombe sous la main pour faire ses dessins et esquisses.
Lorsque Clarence Gagnon rentre de Paris en 1936, René Richard se rend
à plusieurs reprises à Baie Saint-Paul, au Québec. Après
la mort de Clarence Gagnon en 1942, il s'installe dans sa maison et ses ateliers pour
se consacrer à son uvre. Une première exposition solo organisée
par le Musée de Québec en 1943 le fait connaître du grand public.
Le talent extraordinaire de René Richard est reconnu par la tenue d’importantes
rétrospectives par le Musée de Québec (1967, 1978), par
l’Université Laval (après son décès en 1982) et
par la ville de Montréal en collaboration avec la Fondation René-Richard
(1986).
Gabrielle Roy s’inspire des « beaux récits » de ce « peintre,
trappeur, fervent du Grand Nord » pour son roman, La montagne secrète
(1975), qu’elle lui dédie et dont elle lui confie l’illustration. René
Richard illustre également l’édition de 1979 de Menaud,
maître-draveur de Félix-Antoine Savard.
Gabrielle Roy (1909-1983) (Ouest)
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