Québec
 

Louis Fréchette
(1839-1908 )

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Bibliothèque et Archives Canada, C-002065.

 

Poète, dramaturge, conteur, essayiste et journaliste, Louis Fréchette est l’homme de lettres québécois le plus important du 19e siècle. Il est le premier lauréat canadien de l’Académie française qui, en 1880, lui attribue le prix Montyon pour ses poèmes réunis sous le titre Fleurs boréales.

Fils d'un entrepreneur analphabète, il étudie chez les frères des Écoles chrétiennes et dans trois collèges classiques, avant de s’inscrire à la Faculté de droit de l'Université Laval. Il écrit son premier poème à 20 ans ; son goût pour la littérature ne cesse de grandir.

Il publie sa première pièce en 1862. Ce drame historique intitulé Félix Poutré a pour cadre la rébellion de 1838, ce qui correspond bien aux positions anticonformistes de cet homme engagé. Après avoir fondé des journaux libéraux qui font long feu, Fréchette émigre à Chicago où il demeure cinq ans (1866-1871). Une compagnie ferroviaire qui le prend comme secrétaire de correspondance lui assure sa subsistance. Il s’essaie encore au journalisme et à l’écriture théâtrale, mais presque rien ne subsiste de ce séjour puisque les papiers de Fréchette disparaissent dans le Grand Feu de 1871. Seul le long poème La Voix d'un exilé, qui dénonce la Confédération de 1867, a un certain retentissement lorsqu’il rentre à Québec en 1871.

Fréchette décide alors de faire de la politique active. Après deux tentatives infructueuses, les électeurs de Lévis l’envoient siéger à Ottawa, où le nouveau député fédéral les représente pendant quatre ans, de 1874 à 1878. Défait cette année-là, il s'installe à Montréal pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Il publie plusieurs recueils de poèmes, mais son ouvrage le plus connu est La Légende d'un peuple, une suite de tableaux célébrant les hauts faits de l’histoire du Canada français.

Homme du monde, Louis Fréchette reçoit avec cordialité, voyage beaucoup et se plaît à composer des odes lors d'événements importants. Homme d’action, il remplit ses fonctions de greffier au Conseil législatif de Québec, recueille des fonds pour ériger un monument à la mémoire de l’écrivain Octave Crémazie, et en 1882, est membre-fondateur de la Société royale du Canada.

De son vivant, c’est le poète qu’on célèbre. Aujourd'hui, on apprécie davantage son œuvre de prosateur : Originaux et Détraqués, 1892 ; Mémoires intimes, 1900 ; et les Contes de Jos Violon, réunis et publiés pour la première fois en 1974.

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