Québec
 

Ernest Gagnon
(1834-1915)

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Bibaud, M., Bibliothèque et Archives Canada, PA-074127.

 

Organiste et folkloriste, Ernest Gagnon est un des premiers à faire connaître la musique traditionnelle au Québec, notamment par le biais de son recueil Chansons populaires du Canada (1865-1867) et de ses propres arrangements musicaux.

Né à Louiseville dans un milieu bourgeois, Ernest Gagnon apprend le piano de sa sœur Bernardine. Il poursuit ses études pianistiques pendant son cours classique au Collège de Joliette. Installé à Montréal en 1850, où il a comme professeur John Seebold, il s'intègre au milieu musical de la métropole. Il déménage à Québec à 19 ans et devient organiste de l'église Saint-Jean-Baptiste. En 1857, il se rend à Paris où il prend des leçons de piano, d'harmonie et de composition.

À son retour à Québec, Ernest Gagnon reprend son poste d'organiste de la paroisse Saint-Jean-Baptiste ; quelque temps plus tard, en 1864, il est nommé organiste de la basilique de Québec. Parallèlement, il enseigne et signe des chroniques historiques dans l'Union du Canada. Ernest Gagnon joue un rôle majeur dans la fondation de l'Union musicale de Québec (1866) et de l'Académie de musique de Québec (1868).

Ce sont cependant ses Chansons populaires du Canada, publiées en six livraisons dans le Foyer canadien entre 1865 et 1867, puis revues et reprises en volume en 1880 – elles seront maintes fois réimprimées –, qui sont considérées comme son apport le plus important. Une centaine de chansons populaires ont ainsi été recueillies par le musicien-historien, qui les a annotées et en a indiqué les variantes. La plupart des genres populaires ont trouvé place dans l’œuvre d’Ernest Gagnon : berceuses, jeux, comptines, ballades et chants de travail se succèdent pour brosser un tableau de la richesse folklorique du Québec. Cet ouvrage, nouveau en son genre, fait d’Ernest Gagnon le premier folkloriste québécois.

En 1875, désirant consacrer plus de temps à ses recherches historiques et musicales, il délaisse sa carrière d'organiste et de professeur pour se tourner vers la fonction publique provinciale. Il publiera d’autres livres, dont une biographie de Louis Jolliet et une synthèse sur l’histoire de la Nouvelle-France.

Sa fille Blanche (1867-1951) poursuivra l’œuvre de son père en faisant paraître plusieurs monographies et en éditant des partitions, dont certaines furent écrites par lui.

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