Grand syndicaliste, Louis Laberge a contribué à donner aux syndicats un rôle de premier plan dans la société québécoise de la deuxième moitié du 20e siècle.
Né à Sainte-Martine, près de Châteauguay, « Ti-Louis » Laberge commence à travailler en 1943 comme assembleur, puis comme mécanicien à l'avionnerie Canadair de Saint-Laurent. Il monte rapidement dans la hiérarchie de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale. En 1956, il est élu président du Conseil des métiers et du travail de Montréal. Sept ans plus tard, il accède à la vice-présidence de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), dont il deviendra président en 1964. Il parvient à unifier les forces divergentes de la centrale et il lutte pour son autonomie au sein du Conseil du travail du Canada.
En 1972, à l’occasion de la grève du front commun de la fonction publique, il est incarcéré pendant quatre mois avec Marcel Pépin (Confédération des syndicats nationaux – CNS) et Yvon Charbonneau (Corporation des enseignants du Québec – CEQ). Trois ans plus tard, il est sérieusement mis en cause par le rapport de la Commission Cliche sur le saccage des chantiers de la Baie-James.
En 1983, Louis Laberge est le principal promoteur du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, qui a pour mission de sauvegarder et de créer des emplois. Lorsqu'il en quitte la présidence en 1991, la FTQ, qui comptait quelque 100 000 membres à l’origine, représentait pas moins de 500 000 adhérents.
1901 - Naissance du syndicalisme catholique (Québec)
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