Considéré comme le poète national du Québec, Gaston Miron a créé la plus importante oeuvre militante de la gauche indépendantiste. Il est le premier écrivain québécois à mériter des funérailles nationales.
Né à Sainte-Agathe-des-Monts, dans les Laurentides, Gaston Miron fait des études chez les frères du Sacré-Coeur et poursuit sa formation à la Faculté des sciences sociales de l'Université de Montréal. À Paris, il reçoit une formation en arts graphiques et en édition. À partir de 1947, il exerce plusieurs petits métiers avant de travailler chez les éditeurs Beauchemin et Leméac.
L’année 1953 marque la fondation, avec des amis, des Éditions de l'Hexagone. Miron est co-auteur de la première publication de l’Hexagone intitulée Deux Sangs. Cette maison d’édition devient rapidement le point de ralliement des écrivains d'avant-garde.
Éditeur et animateur affairé du monde littéraire, Miron publie quelques vers, en pièces détachées, dans divers journaux et revues. En 1970, son œuvre patiemment ébauchée est finalement rassemblée sous le titre de L'Homme rapaillé. Dès sa parution, le recueil reçoit de nombreux prix. Son écriture est rythmée et mélodique et célèbre la réalité québécoise. En même temps, sa poésie est pleine de passion et de révolte parce que le poète désire cerner l’identité du Québécois divisé par la culture bilingue de son pays.
Intellectuel engagé, Gaston Miron s’implique politiquement pour la cause de l’indépendance du Québec. Lancé très tôt dans l’action, il est un meneur de première force des débats du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) et du Parti québécois.
1960 - Essor des arts (Québec)
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