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Québec
1895
C’est le 7 novembre 1895 qu’est fondée l’École littéraire de Montréal, mouvement qui opère une véritable révolution esthétique en rompant avec les modèles établis du romantisme et du classicisme. L’avant-garde littéraire de Montréal cède tous les droits au symbolisme et à l’écriture parnassienne. Mais la révolution se veut aussi thématique : exit la défense des intérêts supérieurs de la nation et l’expression de la race, et place à une poétique de l’homme, de l’amour et de la mort. Émile Nelligan, qui incarnera le poète moderne par excellence, produit en à peine trois ans, de 1896 à 1898, une œuvre qui éclipse tout ce qui s’est fait avant lui. Le mouvement s’essouffle au tournant du siècle, avant de renaître en 1907 autour de la tradition du terroir. Sous le signe du régionalisme, les poètes partent à la recherche de « l’âme du peuple au sein du paysage canadien ». Après une nouvelle baisse d’enthousiasme qui se fait sentir à partir de 1913, l’École connaît dans les années 20 un regain marqué par l’éclectisme : styles et sujets diffèrent en effet considérablement d’un poète à l’autre. Outre Nelligan, les principales figurent de l’École littéraire de Montréal sont Jean Charbonneau, Louvigny de Montigny, Denis Lanctôt, Charles Gill, Albert Ferland, Blanche Lamontagne, Paul Morin, Marcel Dugas, Robert de Roquebrune et Guy Delahaye. 1860 - Naissance de l’École patriotique de Québec (Québec) Émile Nelligan (1879-1941) (Québec)
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