Québec
1948
Manifeste du Refus global
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Pendant les années 1940, de jeunes peintres québécois font des séjours en France, où ils se lancent dans l'aventure automatiste, qui incarne la révolte contre la condition humaine dans la civilisation moderne. Rentré au Québec pour y enseigner, l'un de ces peintres, Paul-Émile Borduas, rédige en 1948 un manifeste, le Refus global, dans lequel il dénonce un passé sclérosé et paralysant, revendique un présent dynamique et créateur, et proclame un avenir brillant, qui est exprimé dans cette phrase : « Fini l'assassinat massif du présent et du futur à coup redoublé du passé ! » Le manifeste réserve à l’Église ses flèches les plus acerbes.
Cette remise en cause, que d’aucuns qualifient volontiers de révolutionnaire, est fort mal accueillie par les pouvoirs établis, qui sévissent rapidement et brutalement. Le gouvernement du Québec relève Borduas de ses fonctions de professeur à l'École du meuble de Montréal. Toute l'affaire démontre clairement la difficulté et le danger de s'écarter de l’idéologie régnante dans le Québec du milieu du 20e siècle.
Paul-Émile Borduas (1905-1960) (Québec)
Famille Ferron (Québec)
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