Québec

1990
Échec de l'Accord du lac Meech

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Ayant pris le pouvoir à Ottawa en 1984, le premier ministre conservateur Brian Mulroney souhaite briser l'isolement constitutionnel dans lequel le Québec se trouve depuis la rapatriement de la Constitution en 1982. En avril 1987, il réunit les premiers ministres provinciaux à sa résidence du lac Meech pour l’élaboration d’un projet de révision constitutionnelle. L’objectif est de répondre aux demandes du Québec, en ce qui a trait notamment à la reconnaissance de son caractère distinct. On en arrive à une entente de principe, qui devra être officiellement ratifiée par le gouvernement de chacune des 10 provinces au plus tard le 23 juin 1990.

Mais une farouche opposition s’élève rapidement au Canada anglais et le débat s'envenime entre le Québec et le reste du pays. Les anglophones réagissent mal notamment à la décision prise en décembre 1988 par le gouvernement libéral québécois de restreindre l'usage de l'anglais dans l'affichage commercial.

À l’heure limite du 23 juin 1990, le député néo-démocrate autochtone Elijah Harper bloque le processus parlementaire manitobain qui devait se prononcer sur l’Accord ; Gary Filmon, le premier ministre, refuse de recourir à un règlement spécial pour forcer le vote, si bien que l’entente ne reçoit pas l’appui du Manitoba. Clyde Wells, le premier ministre de Terre-Neuve, prend prétexte de l’échec manitobain pour ne pas présenter la résolution à son assemblée législative.

L’Accord du lac Meech est officiellement enterré le 23 juin 1990.

1867 - Confédération (Québec)

1980 - Référendum sur la souveraineté (Québec)

1982 - Adoption de la loi constitutionnelle (Québec)