Acadie 1713 Pour mettre fin à la guerre de Succession d'Espagne qui s'éternise depuis 1700, l'Angleterre et la France signent un traité de paix à Utrecht aux Pays-Bas en avril 1713. Par ce traité, la France cède la baie d'Hudson, l'Acadie péninsulaire et Terre-Neuve à l'Angleterre. Elle conserve cependant les îles Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) et Royale (Cap-Breton) ainsi que des droits de pêche à Terre-Neuve. Le territoire de l'actuel Nouveau-Brunswick sera au centre d'une dispute entre les deux puissances qui prétendent toutes deux à la possession de cette région. Un article du traité d'Utrecht permet aux Acadiens de quitter l'Acadie dans un délai d'un an. Dans une lettre, Anne, reine d'Angleterre, permet aux Acadiens de prolonger ce délai, mais sans plus de précision, ce qui va provoquer beaucoup de confusion. La très grande majorité des Acadiens choisit de demeurer en Acadie ; quelques dizaines de familles seulement vont s'établir à l'île Royale et à l'île Saint-Jean dans les décennies 1710 et 1720. Toutefois, l'occupation de Port-Royal par les Anglais donne lieu à une augmentation des migrations internes au profit du bassin des Mines et de la région de Beaubassin. Ainsi la population de Grand-Pré passe-t-elle de 1031 à 3736 habitants entre les années 1714 et 1737. 1713 - Traité d’Utrecht (Québec) Pierre-Esprit Radisson (1636-1710) (Québec) |