Acadie 1864 Animé par l'esprit de développement socioculturel, Joseph Quévillon, curé à Miscouche, fonde un couvent dans cette localité en 1864. Trois religieuses de la Congrégation de Notre-Dame arrivent de Montréal pour enseigner dans le nouveau couvent. Outre des Acadiennes, l'institution accueille des jeunes Irlandaises, des Écossaises et des Anglaises. En 1866, quatre-vingt-dix élèves fréquentent ainsi le couvent, dont vingt-cinq sont pensionnaires. La première tentative du même genre à l'Île-du-Prince-Édouard remonte à 1862, lorsque le curé de Rustico, Georges-Antoine Belcourt, ouvre une école modèle destinée à la formation des maîtres. Mais cette institution n'existe que quelques années. En 1868, puis en 1882, les surs de Notre-Dame fondent respectivement des couvents à Tignish et à Rustico. Les couvents de Miscouche, de Tignish et de Rustico ont pour but de former des institutrices bilingues pour les écoles acadiennes de l'Île-du-Prince-Édouard. Toutefois, jusqu'au début du 20e siècle, le français y est prépondérant. Confrontées à des problèmes financiers accablants, les trois institutions sont finalement obligées de s'intégrer au système d'écoles publiques afin de bénéficier des subsides provinciaux. Cette décision réduit considérablement la place du français en leur sein. À partir de 1960, les élèves acadiens de l'Île-du-Prince-Édouard fréquentent des high schools (écoles secondaires) où le français est enseigné comme langue seconde. C'est également en 1960 que les leaders acadiens créent, à Abram-Village, l'École régionale Évangéline. 1639 - Débuts des communautés religieuses féminines (Québec) |