Québec
1639
En 1639, Marie Guyart, plus connue sous son nom religieux de Mère Marie de l’Incarnation, fonde le couvent des Ursulines à Québec. L’Hôtel-Dieu de Québec ouvre ses portes la même année sous la direction des Hospitalières de Dieppe. Deux autres femmes laisseront leur marque sur la jeune colonie par le rôle qu’elles ont joué dans le développement des communautés religieuses. Jeanne Mance, qui débarque à Montréal en 1642, est une des fondatrices de la Société de Notre-Dame de Montréal, une institution vouée à l’évangélisation ; elle met également sur pied l’Hôtel-Dieu de Montréal, mais ne deviendra jamais religieuse. Marguerite Bourgeoys, qui arrive dans la colonie en 1653, sera la première institutrice de Montréal. L’éducation des filles et les soins aux malades et aux démunis resteront par la suite le domaine des religieuses. La vie religieuse offre aux femmes la sécurité matérielle et psychologique, ainsi que l’occasion d’accomplir certains travaux hors de l’ordinaire sans avoir à se soumettre directement à l’autorité masculine. Jusqu’au 20e siècle, devenir religieuse est aussi la seule façon pour les femmes de s’instruire. Dans une société profondément religieuse, c’est néanmoins la volonté de renoncer aux plaisirs de l’existence quotidienne pour mieux servir Dieu qui a dû motiver la plupart des femmes à entrer en religion. Elles sont d’ailleurs nombreuses à le faire : 6 628 en 1901, 25 488 en 1941, réparties dans 41 congrégations. Il faudra les grands bouleversements de la Deuxième Guerre mondiale et de la Révolution tranquille pour voir décliner le rôle des religieuses dans la société québécoise. 1642 - Fondation de Montréal (Québec) 1701 Arrivée de la Congrégation des Filles de la Croix (Acadie) 1844 - Implantation des congrégations religieuses de femmes dans l’Ouest (Ouest) 1864 - Fondation du couvent de Miscouche (Acadie) 1949 - Fondation du Collège Notre-Dame d’Acadie (Acadie) 1959 - Fondation du Collège Jésus-Marie (Acadie) 1960 - Essor de la désacralisation et de la décléricalisation (Québec) Marguerite Bourgeoys (1620-1700) (Québec) Élisabeth Bruyère (1818-1876) (Ontario) Mathilde Hamel (1834-1917) (Ouest) Marie de l’Incarnation (1599-1672) (Québec) Jeanne Mance (1606-1673) (Québec) |