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Gérin-Lajoie

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Antoine Gérin-Lajoie


Léon Gérin

 

 
Bibliothèque et Archives Canada, C-0001475 et Royal Society Portraits, Bibliothèque et Archives Canada, C-050656.
 

Né à Yamachiche, Antoine Gérin-Lajoie s'inscrit au Collège de Nicolet en 1837. Après un séjour aux États-Unis, il s'établit à Montréal en 1844. Il fait paraître, dans le journal L'Aurore des Canadas, sa pièce Le jeune Latour, première tragédie canadienne de langue française. Jusqu'en 1848, il étudie le droit et participe à la fondation de l'Institut canadien.

Pour gagner sa vie, il est correcteur, traducteur et rédacteur à La Minerve, puis traducteur à l'Assemblée de la province du Canada. Bibliothécaire adjoint de l'Assemblée à partir de 1856, il constitue en grande partie le catalogue francophone de l'institution. Dans les années 1860, il joue un rôle important dans la vie littéraire, notamment en tant que cofondateur des Soirées canadiennes (1861) et du Foyer canadien (1863).

Fils de cet écrivain patriote, Léon Gérin (1863-1951) naît à Québec et fait des études de droit à l'Université Laval de Montréal. En 1885, il part pour Paris où il s'inscrit au Musée d'histoire naturelle, puis passe six mois à l'École des sciences sociales. En 1887, de retour au Canada, il devient sténographe judiciaire à Montréal. À partir de 1892, il occupe plusieurs postes dans la fonction publique fédérale, dont celui de traducteur des débats à la Chambre des Communes.

Il publie plusieurs études sur la société rurale québécoise, y compris Le Type économique et social des Canadiens et Aux sources de notre histoire.

Née à Montréal, Marie Gérin-Lajoie (1867-1945) découvre la discrimination envers les femmes en lisant les traités de droit de son père, Antoine. En 1907, elle est du groupe des fondatrices de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, une organisation vouée à l'avancement des femmes canadiennes-françaises.

En 1922, elle se retire du leadership de la campagne pour le vote provincial des femmes lorsque l'évêque de Montréal désapprouve les suffragettes. Elle continue néanmoins de travailler à la cause des femmes, défendant, entre autres, le droit de disposer de leur salaire et d’accéder à la garde légale d'enfants mineurs.

Elle enseigne à l'Université de Montréal et, par ses écrits, elle s'impose comme une spécialiste du droit civil. C'est à ce titre qu'elle paraît devant la Commission Dorion, en 1929. Son travail est récompensé lorsque ses recommandations entraînent des amendements au Code civil.

Sa fille Marie-Joséphine Gérin-Lajoie (1890-1971) est la première Canadienne française à recevoir un baccalauréat ès arts par le biais de la Congrégation de Notre-Dame qui, en 1911, détient l'exclusivité de l'enseignement supérieur pour filles. Cependant, elle ne peut poursuivre plus avant ses études au Québec ; elle s'initie donc aux sciences sociales en autodidacte.

Elle est une pionnière du travail social, qu'elle finit par étudier à l'Université Columbia de New York en 1918. Cependant, ce n'est que par la voie de la communauté religieuse qu'elle peut mettre à exécution ses projets. En 1923, elle fonde l'Institut Notre-Dame du Bon-Conseil, une communauté de femmes vouées aux démunies et aux immigrantes, notamment les domestiques. Huit ans plus tard, elle ouvre sa propre école d'action sociale et en 1939, elle donne les premiers cours à la nouvelle École de service social de l'Université de Montréal.

1639 - Arrivée des communautés religieuses féminines (Québec)

1825 - Début du mouvement de colonisation vers l’intérieur (Québec)

1840 - Union des Canadas (Québec)

1940 - Obtention du droit de vote par les femmes (Québec)