Québec |
|
Quoiqu'elles n'aient pas été incitées à s'en prévaloir, les femmes avaient le droit de vote lors des débuts du parlementarisme canadien en 1792, mais ce fut de courte durée : ce droit leur est retiré en 1849. Au tournant du 20e siècle, les premières associations féministes du Québec revendiquent le droit de vote ; elles se butent à un clergé qui craint l'émancipation des femmes. Les Québécoises peuvent voter, à l’instar des autres Canadiennes, aux élections fédérales de 1918, mais elles ne peuvent toujours pas s’exprimer sur la scène provinciale. Les revendications s’intensifient entre les deux guerres, mais les gains sont difficiles à arracher. En juin 1938, à l'instigation de Thérèse Casgrain, épouse du président de la Chambre des Communes et elle-même vice-présidente des Femmes libérales du Canada, 40 déléguées sont inscrites à la convention du Parti libéral. Ces femmes obtiennent que la question du suffrage féminin soit intégrée au programme du parti. Lors de la campagne électorale de 1939, Adélard Godbout en fait une promesse. Malgré l'opposition de l'Église, les femmes obtiennent le droit de vote au Québec le 25 avril 1940. Thérèse Casgrain (1896-1981) (Québec) Famille Antoine Gérin-Lajoie (1890-1971) (Québec) Adélard Godbout (1892-1956) (Québec) Léa Robak (1903-2000) (Québec) |