Québec |
Bibliothèque et Archives Canada, PA107872. |
Auteur-compositeur-interprète, poète, conteur, dramaturge, Félix Leclerc figure parmi les grands de la chanson au Québec, et il est le premier à faire connaître la québécitude en France. Félix Leclerc est né en 1914 à la Tuque, en Haute-Mauricie. Son père est commerçant de bois. Il entreprend des études classiques à Ottawa en 1928, mais la crise économique le force à les interrompre. Félix, comme on l’appelle familièrement, se tourne alors vers la radio et devient annonceur à Québec, puis à Trois-Rivières, au milieu des années 30. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il travaille à Radio-Canada comme comédien et auteur. C’est à cette époque qu’il se joint à la troupe de théâtre les Compagnons de Saint-Laurent. Il écrit des textes pour la radio, dont plusieurs seront regroupés dans le recueil Adagio (1943), des contes d’inspiration paysanne, (Allegro, 1944), un livre de fables, et Andante (1944), une œuvre très proche du théâtre. C’est en 1939 que le futur grand chansonnier interprète sa première chanson, Notre sentier, sur les ondes de Radio-Canada ; un des grands thèmes de son répertoire est déjà annoncé, celui des gens simples, qu’ils soient de la campagne ou de la ville. La simplicité de l’artiste contribuera à sa popularité, d'abord en France à partir de 1950, puis au Québec. Au début des années 60, il chante dans les boîtes à chansons et continue à écrire des pièces de théâtre et des téléromans, qui sont accueillis plutôt froidement. Déconfit, il part s’installer en Suisse en 1966, depuis laquelle il entreprendra une autre tournée triomphale en Europe. Il reviendra vivre au Québec en 1970. Indigné par la Loi des mesures de guerre lors de la Crise d'octobre, il prend résolument position pour l'indépendance du Québec. Il compose des chansons engagées comme L'Alouette en colère et participe aux grands rassemblements patriotiques. Le talent et les grandes réalisations de Félix Leclerc ont été diversement soulignés. Il reçoit trois fois plutôt qu’une – en 1951, 1958 et 1973 – le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros, la plus grande distinction française qu'un chanteur puisse obtenir. Le prix Denise-Pelletier lui est remis en 1977 pour l'ensemble de son œuvre théâtrale et, en 1979, il accepte de prêter son nom aux trophées remis annuellement par l'Association du disque et de l'industrie du spectacle québécois (ADISQ). Après sa mort, on dévoile un monument et on érige une statue à sa mémoire, et son nom sert à désigner des parcs, des rues, des écoles, des bibliothèques et des édifices. 1960 - Essor des arts (Québec) |