Québec
 

Honoré Mercier
(1840-1894)

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Bibliothèque et Archives Canada, C-003303.

 

Avocat et journaliste, premier ministre du Québec à la fin du 19e siècle, Honoré Mercier se fait le champion défenseur des Canadiens français et de l'autonomie du Québec face au gouvernement fédéral.

Honoré Mercier est né à Saint-Athanase-d'Iberville dans une famille nationaliste. Ayant quitté l'école, il travaille dans un bureau d'avocats de Saint-Hyacinthe et fréquente les cercles libéraux. Son engagement lui ouvre les portes du Courrier de Saint-Hyacinthe, dont il est nommé éditeur en 1862. Il déménage ensuite à Montréal pour y faire ses études de droit. Homme politisé, il lutte contre le projet d'une confédération canadienne qui, selon lui, opprimerait les Canadiens français.

Après ses études, il revient à Saint-Hyacinthe pour y fonder un cabinet d’avocats. Alors que les discussions sur une éventuelle confédération s’intensifient, il donne finalement son appui au projet. En 1871, il se joint au nouveau Parti national, une coalition de libéraux et de conservateurs. Il est élu député libéral à la Chambre des communes en 1872, mais retourne à la pratique du droit deux ans plus tard. Candidat défait au fédéral en 1878, il se fait élire l'année suivante comme député libéral de Saint-Hyacinthe à l'Assemblée législative du Québec. En 1883, il est élu chef du parti libéral provincial.

Mercier devient premier ministre du Québec en 1887, à la faveur de la vague nationaliste dirigée contre les Conservateurs à la suite de la pendaison du chef métis Louis Riel deux ans plus tôt. Ressuscitant le Parti national, il prend le pouvoir et règle la question litigieuse de l’indemnisation des biens des jésuites, pendante depuis près d’un demi-siècle. Pour endiguer l’exode vers les villes manufacturières et les usines américaines, Mercier favorise la colonisation en créant en 1888 le ministère de l'Agriculture et de la Colonisation. Il défend avec âpreté l'autonomie provinciale, notamment lors de la Conférence interprovinciale de 1887. Son gouvernement intensifie les grands projets de construction ferroviaire et routière, essentiels selon lui à l’essor économique du Québec. Il démissionnera à la suite du scandale financier de la baie des Chaleurs (il sera acquitté l’année suivante). Cette abdication signifie la fin du Parti national en 1891.

Grand orateur, doté d'une personnalité forte, Mercier voyage beaucoup et est honoré de diverses façons à l'extérieur du Québec.

1885 - Rébellion du Nord-Ouest (Ouest)

1887 - Affaire des biens des Jésuites (Québec)