Québec
 

Jean Duceppe
(1923-1990)

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Archives nationales du Québec, E10, D93-500, P249, photo A2 ou P428, S3, D40, P38.

 

Jean Duceppe est une figure importante du renouveau et du foisonnement des arts dramatiques au Québec pendant la seconde moitié du 20e siècle.

Né à Montréal en 1923, il passe dans la métropole son enfance et son adolescence. Après des études à l'École supérieure Chomedey de Maisonneuve, il travaille comme standar diste et magasinier. Jean Duceppe vient d’avoir 15 ans quand il découvre le théâtre : c'est une véritable révélation. Il se lance dans sa nouvelle carrière théât rale avec une fougue qui ne se démentira pas en cinquante ans sur les planches, où il incarnera de nombreux personnages dramatiques. Il débute avec La Troupe de l’Arcade – la seule compagnie professionnelle de Montréal à l’époque – , puis effectue plusieurs tournées avec la troupe d’Henri Deyglun. Bientôt il joue au Rideau Vert, où il apparaîtra régulièrement de 1949 à 1971.

Il connut vite le succès à la radio où on l’entend dans des radio-romans, puis au petit écran où il tient notamment le rôle de Stan Labrie dans La Famille Plouffe, le tout premier téléroman de Radio-Canada. Plus tard, il joue dans Rue des Pignons et Terre humaine. Il est aussi animateur de radio et de télévision.

Jean Duceppe apparaît dans 17 films dont le plus célèbre est Mon oncle Antoine de Claude Jutra, où il tient le rôle éponyme ; sa prestation sera saluée par le prix du meilleur acteur au Festival du cinéma canadien.

Président de l’Union des artistes à la fin des années 50, il fonde quelques années plus tard le Théâtre des Prairies, l’un des premiers théâtres d’été au Québec, puis en 1973 la Compagnie Jean-Duceppe, qui s’installe au Théâtre Port-Royal de la Place des Arts, à Montréal. Les deux premières pièces de la nouvelle troupe, Charbonneau et le chef et La Mort d'un commis voyageur, constituent une véritable gageure et l’homme de théâtre remporte son pari. La mission de la Compagnie Jean-Duceppe est de présenter des œuvres contemporaines qui traitent des grandes questions existentielles. La troupe entreprend de nombreuses tournées dans le souci de toucher un public aussi large que possible. Les œuvres jouées sont de la plume de dramaturges québécois, mais aussi canadiens, américains et anglais.

En 1990, Jean Duceppe perd un long combat contre le diabète et s’éteint. Le Théâtre Port-Royal est rebaptisé le Théâtre Jean-Duceppe, où la compagnie du fondateur est toujours en résidence.

1952 - Avènement de la télévision (Québec)

1960 - Essor des arts (Québec)

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