Québec |
J. Russell & Sons, Bibliothèque et Archives Canada, C-019104. |
Homme politique libéral, Ernest Lapointe fut le bras droit du premier ministre William Lyon Mackenzie King. Né à Saint-Éloi (Témiscouata), Ernest Lapointe fait ses études au Collège de Rimouski et à l'Université Laval. Après son admission au Barreau en 1898, il pratique le droit à Rivière-du-Loup et à Québec, avant de devenir procureur de la couronne du district de Kamouraska. L’année 1904 marque son entrée à la Chambre des communes, où il siégera jusqu’à son décès, quelque 37 années plus tard. Ministre de la Marine et des Pêcheries dans le premier cabinet de Mackenzie King en 1921, il est nommé solliciteur général et ministre de la Justice en 1924. Lapointe sera d’ailleurs plusieurs fois ministre de la Justice (en plus d’occuper d’autres fonctions) durant sa carrière politique. Partageant les idées de Mackenzie King au sujet de l'autonomie du Canada face à la Grande-Bretagne, Ernest Lapointe devient bientôt son lieutenant au Québec et l’un de ses conseillers les plus écoutés. Partisan de l'autonomie provinciale, il est aussi estimé que respecté chez les Canadiens français. À l’heure des vigoureux débats sur la conscription – débats où francophones et anglophones affichent des positions diamétralement opposées –, Lapointe promet au Québec que son gouvernement n’imposera pas l’enrôlement obligatoire. C’est à la faveur de cette promesse qu’il arrache l’accord de la province sur l’entrée en guerre du Canada. La même année, son intervention est déterminante dans la défaite de Maurice Duplessis aux mains du libéral Adélard Godbout, qui devient premier ministre du Québec. Lapointe joue aussi un rôle important en représentant son pays à la Société des nations (1922), aux Conférences impériales (1926, 1929, 1937), à la Conférence sur le désarmement naval (1927), au couronnement du roi George VI (1937) et à l'Assemblée de la Société des nations (1938). 1939 - Début de la Deuxième Guerre mondiale (Québec) André Laurendeau (1912-1968) (Québec) |