Québec |
Archives nationales du Canada PA108147. |
Jean Lesage est considéré comme le père de la Révolution tranquille. Né à Montréal, le futur homme politique fréquente le Séminaire de Québec puis la Faculté de droit de l'Université Laval. Admis au Barreau en 1933, il travaille comme avocat au ministère du Commerce du Québec. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il est réserviste et prêt à intervenir à titre de capitaine d'artillerie. En 1945, Jean Lesage est élu député libéral à Ottawa. Il occupe les fonctions six ans plus tard d’adjoint parlementaire du ministre des Affaires extérieures, avant d’être nommé (1953) par le premier ministre Louis Saint-Laurent ministre des Affaires du Nord et des Ressources nationales. À la suite de la défaite de son parti en 1957, Lesage décide de faire le saut en politique provinciale ; il est élu l'année suivante à la chefferie du parti libéral du Québec. Pendant deux ans il travaille ardemment – et avec succès – à une réforme en profondeur du parti, attirant des personnalités dynamiques qui brilleront bientôt et élaborant un ambitieux projet de réformes qui changeront la face du Québec. En 1960, Lesage mène son parti à la victoire contre l’Union nationale. Il s'entoure de ministres progressistes de talent comme René Lévesque, Paul-Gérin Lajoie et Georges-Émile Lapalme. De nouveaux ministères voient le jour, dont celui des Affaires culturelles, et il met sur pied l'assurance-hospitalisation et la Société générale de financement. Le gouvernement libéral accroît sa majorité aux élections anticipées de 1962, qu’il remporte avec le désormais célèbre slogan « Maîtres chez nous ». Parmi les réalisations qui passeront à l’histoire, mentionnons à titre d’exemple la création de la commission Parent qui mènera à une réforme en profondeur du système d'éducation et la nationalisation des sept plus grandes sociétés hydroélectriques de la province (regroupées sous l’appellation d’Hydro-Québec). De fait, il n'est guère de secteur où le gouvernement libéral de Lesage n'intervient pas. En 1966, les libéraux sont défaits par l'Union nationale de Daniel Johnson. Jean Lesage demeure chef de son parti jusqu'en 1970, puis il cède sa place à Robert Bourassa et se retire de la vie politique. Il retourne alors à sa carrière d’avocat et siège au conseil d'administration de plusieurs entreprises privées, en plus d'agir comme conseiller juridique au fédéral comme au provincial. 1935 - Fondation de l’Union nationale (Québec) 1944 - Création d’Hydro-Québec (Québec) 1960 - Début de la Révolution tranquille (Québec) |