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Père Vincent de Varennes o.m.i.
Le 25 novembre, la fête de la Ste. Catherine. Il y avait une séance dans la salle des élèves. Puis moi, j'avais vu cette séance là pratiquée quasiment à tous les jours. Alors, j'ai été me coucher à 9 heures. Ça m'intéressait pas d'aller voir cela.
Ma chambre était au quatrième. Je me couche. Vers 2 heures du matin, je me suis réveillé par une odeur de cendre, de feu. J'me lève, j'ouvre la porte. Je vois de la fumée passer par la porte dans le corridor. Alors, je ferme la porte et alors j'ai tout pris les vêtements, je me suis tout habillé, - la soutane, manteau, lunette, tout. Je me décide de retourner à la porte et là le feu passait. Un escalier double en feu.
Je reviens dans ma chambre, j'allume les lumières parce qu'il commençait à faire noir à cause de la fumée qui avait rentré ... je commençais à étouffer, alors je me suis dit - J'ouvre la fenêtre, la seule lumière que je voyais, j'ouvre un petit carreau et je me met dans le carreau. Il avait pas assez d'air. Alors je donne un geste géant comme on dirait, je donne un coup pied dans la fenêtre. Elle s'est décrochée partout - complètement.
Il y avait une dalle - j'avait une extrême peur... tout autour de la couverture je descendait de cette dalle là qui était à peu près 4-5 pouces de large. Il fallait marcher dans ça pour aller au sauvetage. J'ai marché un bout de temps. En avant de moi, il y avait un séminariste sorti déjà. Rodolphe Bélanger. Je fait le tour de la dalle. Il avait une corniche ... marche, marche, marche, marche. J'étais arrêté à un panier - une cage d'acier. Je me lève les bras assez haut puis et faire faire un saut- un saut géant - puis j'ai abouti la tête la première dans la cage. J'ai fait une tourniquette. Là il y avait un tuyau qui descendait, un autre plus loin, un autre plus loin - en direction différente. Les élèves du dortoir ont commencé à sortir, c'était les petits. Déjà après que j'ai senti la fumée dans ma chambre, j'ai entendu du bruit, j'ai eu peur qu'il avait une bombe ou quelque chose. C'est pour ça que je me suis dépêcher à sortir.
Source : Père Vincent de Varennes. Entrevue. Archives des Oblats (du Manitoba), 5 août 1991.
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