AccueilTrame chronologiqueProfils biographiquesConstellationsEntrevuesDocuments et ressourcesAide



À la base des sociétés, on trouve des réseaux qui lient les individus dans un tissu de relations complexes. Ces réseaux assurent la communication et la mobilité. Ils permettent aux individus de s'adapter aux situations qu'ils rencontrent, et c'est souvent par eux que le pouvoir s'obtient et se conserve.

L'entrecroisement des réseaux forme une charpente sur laquelle se construit l'identité culturelle. La famille, la parenté, le voisinage, l'Église catholique, les associations, les coopératives, les journaux, la radio, la télévision et l'école ont joué un grand rôle dans la genèse et l'évolution de l'Ouest francophone, tant pour les Métis que les Canadiens français ou les Franco-Européens.

Au temps de la colonisation, la famille constituait l'unité sociale de base : unité de production, elle était aussi le groupe à partir duquel les loisirs et l’entraide s’organisaient. Mais la famille, ce n'est pas que le père, la mère et les frères et soeurs ; ce sont également les oncles, les tantes, les cousins, les cousines. En fait, beaucoup de communautés francophones de l’Ouest et du Nord-Ouest se sont bâties sur les réseaux de parenté.

Loisirs en famille - document La parenté au moulin - document Le réseau de parenté à Maillardville - é Jeu Res 1

Dans tous les cas, la parenté représente un pôle vital de la vie communautaire. On se retrouvait après la messe, le dimanche ou pour des soirées, notamment pendant le temps des fêtes de Noël et du Jour de l'An. On jouait de la musique, on dansait, et de véritables dynasties familiales de musiciens se sont ainsi formées. Ces rencontres étaient d’ailleurs pour les jeunes gens la principale occasion de se fréquenter et de trouver leur futur conjoint. Même dans l’éloignement, la famille et la parenté jouent leur rôle de soutien et on y fait appel en cas de besoin.

On passait chez les grands-parents Labreque - document On s'rassemblait d'une place à l'autre - document La musique en famille - vidéo Y s'colle aura moé - document Yoyager pour accoucher - document

À la sociabilité familiale s'ajoute la sociabilité ethnoculturelle et linguistique. Les Français, dès leur arrivée, formèrent des réseaux d'entraide ; les Belges et les Suisses développèrent entre eux des solidarités fondées sur la langue française et l'appartenance européenne. Chez les Métis, le principal événement rassembleur était la fête de Saint-Joseph, alors que chez les Canadiens français, c’était la Saint-Jean-Baptiste. Bazars paroissiaux, parties de cartes, pique-niques, foires et banquets constituaient d'autres occasions de sociabilité.

Un grand triangle français - document La famille Blerot - image Le Belge Bonnevie et le Suisse Rossé - document La Saint-Jean-Baptiste à Batoche - document La Saint-Jean-Baptiste à la Montagne Pembina - document Les bazars du Collège de Saint-Boniface - document

Les années 1960 marquent une transformation de la sociabilité des francophones de l'Ouest. La solidarité ethnoculturelle se manifeste beaucoup moins dans le cadre de la paroisse et des fêtes nationales. On organise plutôt des radiothons et des fêtes à caractère patrimonial, comme le célèbre Festival du Voyageur à Saint-Boniface. Dans les grands centres naissent de nouveaux lieux de rencontre autour de la culture. À la campagne, les jeunes ont une sociabilité qui leur est propre. Cependant, à la campagne comme à la ville, les sports sont peut-être les activités qui rassemblent le plus grand nombre de gens.

Centre culturel de Tangent - image Le Francothon - document Festival du Voyageur - image La Maison de la francophonie - document Les jeunes cow-boys - document Les Franco-Fun - document
1 2 3 4 5