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Parmi les institutions importantes pour le développement des communautés francophones, le mouvement coopératif figure au premier plan et le clergé a joué un rôle crucial dans sa mise sur pied. D’abord lié à l'effort de colonisation, le mouvement coopératif francophone deviendra particulièrement actif en Alberta.

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L’Église était aussi très proche de la presse francophone, dont elle se servait pour propager sa vision de la francophonie de l'Ouest. Plusieurs journaux, cependant, étaient avant tout des organes politiques, inféodés au parti conservateur ou au parti libéral, ce qui ne les empêchait pas d'épouser des causes « nationales » comme la colonisation. Quelques journaux, peu nombreux, étaient indépendants.

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Dès leurs débuts, et quelle que soit leur allégeance, les journaux francophones ont eu de la difficulté à survivre. Aujourd'hui encore, les défis de la presse sont grands, comme en fait foi la disparition du Soleil de Colombie en 1998, après 33 ans d'existence. Plusieurs tiennent cependant le coup : La Liberté, au Manitoba, L'eau vive, en Saskatchewan, Le Franco, en Alberta, L'Aquilon, dans les Territoires-du-Nord-Ouest, et L'Aurore boréale, au Yukon, continuent à servir de lien essentiel entre les francophones.

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À la presse écrite s’ajouta, dans les années 1940, la radio. Conçue comme un outil de survie de la francophonie catholique face à l’influence de la radio anglaise, la radio de langue française devint rapidement un agent social et culturel, s’occupant notamment d’oeuvres de charité et faisant la promotion des jeunes talents. Elle était aussi censée raffermir les liens entre les avant-postes de l'Ouest et la province de Québec.

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Hier comme aujourd'hui, associations et clubs ont joué un rôle important au sein de la francophonie de l'Ouest et du Nord-Ouest. En bien des endroits, les débuts du mouvement associatif furent modestes : on fondait une société de bienfaisance ou un club local. Puis, les francophones sentaient le besoin de se regrouper dans des associations provinciales ou nationales ayant pour but de défendre et de promouvoir les intérêts du groupe.

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Rapidement, les associations provinciales s’impliquèrent dans un grand nombre de dossiers. Dans les Territoires-du-Nord-Ouest et au Yukon, elles durent trouver des moyens originaux pour rejoindre de petites communautés dispersées sur un grand territoire.

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La vie associative, dans l’Ouest, reste difficile. Parfois, les associations semblent être otages du gouvernement fédéral. Souvent aussi, elles éprouvent de la difficulté à mobiliser la population et ne sont donc pas vraiment représentatives. Il en résulte un leadership incestueux, dans lequel quelques personnes, au sein d’une communauté, monopolisent la place publique. Les femmes y sont toutefois de mieux en mieux représentées.

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Pour s'épanouir, les francophones de chaque province ont besoin d’un réseau institutionnel complet. Ils doivent aussi être des joueurs à part entière dans le secteur économique. En devenant membres d'organismes provinciaux, régionaux et locaux, et en participant à diverses activités en français, ils affirment leur identité.

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