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L'Église catholique a joué un rôle de premier plan dans la francophonie de l'Ouest. Installée dans la région au début du 19e siècle, elle se donnait comme but premier d'évangéliser les Amérindiens et les Métis. Cet aspect de son apostolat ne disparut jamais complètement ; au milieu du 20e siècle, les missionnaires Oblats et les soeurs Grises étaient toujours présents dans le nord des Prairies, dans les Territoires-du-Nord-Ouest et au Yukon. Toutefois, l'Église fit rapidement porter ses efforts sur l'encadrement des colons canadiens-français et européens, et des paroisses virent le jour dans les campagnes et les villes.

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Sous la tutelle du clergé, Métis, Canadiens français et Franco-Européens ont développé une religiosité qui ponctue le cycle de la vie et les saisons. Tout au long de l’année, les fêtes religieuses se succèdent. Le catholicisme des francophones imprègne aussi le paysage, par ses églises bien sûr, mais aussi par ses lieux consacrés à la Sainte Vierge, qui attirent les pèlerins.

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Les prêtres et les religieux étaient les personnages les plus influents dans les communautés francophones de l'Ouest. Ils s'immisçaient dans la vie des gens et leur disaient pour qui voter. Ils contrôlaient la sexualité des femmes en leur défendant notamment d'aller danser et en les enjoignant d'avoir de nombreux enfants.

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Les francophones de l'Ouest n’ont jamais été totalement soumis au clergé. Quand le prêtre se mêlait de ce qui ne le regardait pas, par exemple d’un conflit syndical, on le remettait à sa place. Les Métis, quoique très pieux, ne s'en laissaient pas imposer : lorsqu'ils travaillaient pour l'Église, ils exigeaient un salaire honorable ; ils savaient aussi défendre âprement leurs intérêts concernant la propriété des terres de la mission. Les tensions entre les Métis et l’Église se transformèrent en conflit ouvert lorsque les prêtres de la rivière Saskatchewan s'opposèrent à Riel lors des événements de 1885.

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Si l'Église a exercé son leadership dans tous les domaines - colonisation, mais aussi éducation et santé -, c’est en bonne partie grâce au travail des religieuses. Ce sont en effet des religieuses, essentiellement des soeurs Grises, qui les premières soignaient les malades et créaient des hôpitaux, dans des conditions très difficiles. Leur rôle a cependant toujours été limité par les rapports de sexe dans la société : toute l’oeuvre des religieuses est subordonnée au fait que servir les prêtres est au coeur de leur sacerdoce.

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