|
Ouest-Nord-Ouest
1969 - À partir de la fin des années 1960, des artistes francophones originaires de l'Ouest créent une effervescence d'activités sur la scène régionale, nationale et internationale. Cette période commence avec la mise sur pied de grands événements culturels, comme le Festival du Voyageur, à Winnipeg, tenu pour la première fois en 1969. Il s'agit d'un ensemble de fêtes, de célébrations et d’activités de toutes sortes qui durent une semaine, pendant l'hiver, et qui rappellent les Voyageurs et les colons venus à la Rivière-Rouge. Le Festival du Voyageur met ainsi en relief la contribution des Franco-Manitobains à l’histoire de la province et valorise leur patrimoine. Les communautés francophones de Maillardville, de Whitehorse et de Yellowknife suivront cet exemple en créant leurs propres festivals culturels. La musique prend un essor dans les années 1970 avec le début de la carrière de Daniel Lavoie et avec la mise sur pied du groupe Folle Avoine, devenu plus tard Hart Rouge. Michel Marchildon et la chanteuse country Crystal Plamondon feront leur entrée sur scène quelques années plus tard. L’une des chansons de Daniel Lavoie, Jours de plaine, devient en quelque sorte l’hymne de l’Ouest francophone et l’Office national du film en fait un film d’animation, avec les images de l’artiste visuel Réal Bérard. Celui-ci est aussi connu pour ses caricatures sous le nom de Cayouche. Du côté du cinéma, Sylvie van Brabant fait ses armes et sa réputation avec la réalisation de documentaires. D’autres artistes visuels font leur marque, et leurs oeuvres font l’objet d’expositions partout au Canada et à l’étranger. On pense aux sculptures de Joe Fafard et de Bernard Mulaire, aux tableaux de Francine Gravel, de Françoise Boulet et de Michèle Touchette, ainsi qu'à ceux de René Richard, auquel le Musée du Québec consacre d'importantes rétrospectives en 1967 et en 1978. L’architecte Étienne Gaboury s’illustre par des édifices comme l’église du Précieux-Sang à Saint-Boniface (1967), l’école de Nelson House au Manitoba (1987) et l’abbaye Saint-Pierre de Muenster en Saskatchewan (1991). On constate le même essor du côté de la littérature. Gabrielle Roy continue de bâtir son oeuvre, tout en vivant au Québec. Dans l'Ouest, la production littéraire se diversifie : romans tels que le célèbre Tchipayuk ou le chemin du loup par Ronald Lavallée, et aussi ceux d’Annette Saint-Pierre et du tandem formé de Roger Legal et Paul Ruest, qui écrit également des pièces de théâtre. En poésie, Paul Savoie et Roger Léveillé créent des corpus marquants. Parallèlement à cette activité de création, des maisons d'édition de langue française voient le jour, notamment les Éditions du blé, les Éditions des plaines et les Éditions de la nouvelle plume. L’expression théâtrale prend une plus grande importance, avec la présentation de pièces manitobaines par le Cercle Molière, entre autres celles de Claude Dorge et de Jean-Pierre Dubé. Des troupes voient le jour à Edmonton : le Théâtre français d’Edmonton et la Boîte à Popicos, qui se fusionnent en 1992 pour donner l’Unithéâtre, et la Troupe du jour à Saskatoon. 1925 - Fondation du cercle Molière (Ouest) 1946-1952 - Inauguration de stations radiophoniques françaises dans les Prairies (Ouest) 1960 - Essor des arts (Québec) 1967-1969 - Modification des lois scolaires (Ouest) 1978 - Fondation du Centre d'études franco-canadiennes de l'Ouest (Ouest)
|
