Ouest-Nord-Ouest
Wilfrid Gariépy Wilfrid Gariépy arrive à Edmonton en 1893 avec son père, Joseph-Hormidas, un marchand, qui avait été recruté pour venir en Alberta par le prêtre-colonisateur Jean-Baptiste Morin. Gariépy travaille pour son père pendant quelques années, puis retourne dans l'est pour étudier à l'Université McGill, de Montréal. Il est diplômé en droit en 1903. Il revient ensuite à Edmonton, où il mène une carrière d’avocat, en plus de faire du journalisme et de la politique. La famille Gariépy est parmi les familles francophones les plus importantes d'Edmonton. Elle est liée par une série de mariages à deux autres familles importantes de la ville : Wilfrid Gariépy épouse en effet Albertine Lessard, Prosper-Edmond Lessard épouse Hélène Gariépy, et Joseph Miville-Déchène, Marie Gariépy. Wilfrid Gariépy participe activement à la vie culturelle des francophones d'Edmonton. En 1894, il est secrétaire fondateur de l'Association Saint-Jean-Baptiste d'Edmonton ; il en sera par la suite président honoraire. Gariépy est également membre de la Société du parler français et représente l'Alberta au Congrès de la langue française tenu à Québec en 1912. Lorsque Wilfrid Gariépy se tourne vers la politique, il le fait en tant que représentant de la communauté francophone. Il est membre du premier bureau de direction du Club Laurier et est propriétaire d'un journal d'allégeance libérale, Le Progrès libéral. Gariépy transplante son journal à Edmonton en 1914, le rebaptise Le Progrès albertain et en fait la voix de la cause de la colonisation française de la province, en publiant une série d'éditoriaux sur la nécessité d'accroître la colonisation française et en consacrant des éditions spéciales aux possibilités d'établissement en Alberta. La carrière politique de Wilfrid Gariépy débute en 1904 par son élection comme commissaire des écoles séparées d'Edmonton. Il remplit plusieurs mandats. Entre 1907 et 1910, il est échevin de la ville d'Edmonton et, en 1909, président de l'Union des municipalités de l'Alberta. Il entre en politique provinciale en 1913 en étant élu député libéral de la circonscription de Beaver River ; la même année, il est nommé ministre des Affaires municipales, poste qu'il occupe jusqu'en 1918, année où il devient secrétaire de la province. Durant la Première Guerre mondiale, Gariépy s'oppose au gouvernement unioniste de Robert Borden. Il accompagne Frank Oliver, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement Laurier, dans les centres francophones de la province et prononce des discours contre la conscription et le gouvernement unioniste. En 1918, Wilfrid Gariépy démissionne de son poste de secrétaire provincial et va s’installer à Trois-Rivières, au Québec. On lui aurait fait la promesse de lui trouver un siège au niveau fédéral. Ce poste ne se matérialisant pas, il revient à Edmonton, où il demeure jusqu'en 1921, pour y représenter sa circonscription. En 1935, il est finalement élu député libéral de Trois-Rivières à la Chambre des communes, puis en 1938, il est nommé bâtonnier de Trois-Rivières. 1914-1918 - Première Guerre mondiale (Ouest) 1917 - Crise de la conscription (Québec) |