Québec |
William Notman, Bibliothèque et Archives Canada, PA-194290. |
Avocat, homme d'affaires et homme politique, George-Étienne Cartier est un des Pères de la Confédération. Né à Saint-Antoine-sur-Richelieu dans une famille de commerçants, George-Étienne Cartier étudie au Collège de Montréal où il est un élève appliqué et brillant. Admis au Barreau du Bas-Canada en 1835, il commence à exercer sa profession tout en s’intéressant à la cause du mouvement patriote ; il adhère à l’association des Fils de la Liberté en 1837. Son engagement idéologique et politique l’amène à prendre les armes lors de la rébellion de 1837-1838. Après la défaite des Patriotes à Saint-Charles, il doit se cacher puis fuir aux États-Unis. Cartier revient à Montréal en 1838. Il se remet à la pratique du droit l'année suivante tout en conservant un vif intérêt pour les affaires publiques. Il accepte le régime institué à la suite de l'Acte d’Union (proclamé en 1840), et devient collaborateur de Louis-Hyppolite La Fontaine, lequel réclame notamment la responsabilité ministérielle pour le Parlement. En 1848, Cartier est élu député de Verchères à l'Assemblée législative du Canada-Uni et s’impose comme l’un des plus importants députés canadiens-français. À partir de 1855, il occupe plusieurs postes ministériels, dont celui de procureur général, et devient l'homme politique le plus influent du Québec, lui qui a été élu premier ministre du Canada-Uni à plusieurs reprises. Son action politique est influencée par son réformisme modéré, ses sympathies pour le clergé et ses liens avec les grands intérêts financiers, au premier chef les compagnies ferroviaires. En 1858, George-Étienne Cartier se rend à Londres présenter un projet de fédération des provinces britanniques d'Amérique du Nord. Cartier s’attache dès lors à la réalisation de son projet, qui lui paraît être la meilleure façon de sortir les colonies de l'impasse politique, de protéger les institutions et la culture canadiennes-françaises, d'éviter l'annexion aux États-Unis et de favoriser l'expansion économique, notamment par la construction de chemins de fer, dans lesquels il possède des intérêts. Il participe ainsi aux conférences de Charlottetown et de Québec en 1864, et à celle de Londres en 1866, se faisant le défenseur des droits des Canadiens français. En 1867, Cartier entre dans le premier cabinet formé par John A. Macdonald à titre de ministre de la Milice et de la Défense. Il se fait aussi élire député à Québec, ce que permet la loi de l’époque. Mais il est défait en 1872 par une écrasante majorité dans le comté de Montréal-Est, ce qui l’oblige à se faire élire dans une circonscription manitobaine. Rongé par la maladie et vieilli, l’homme a perdu son lustre et son emprise d'autrefois. Il demeure néanmoins le principal lieutenant de Macdonald, une sorte de copremier ministre, responsable de l'expansion territoriale canadienne. 1837 - Révolte des Patriotes (Québec) 1840 - Union des Canadas (Québec) 1853 - Création de la compagnie ferroviaire du Grand Tronc (Québec) 1871 - Loi sur les écoles non confessionnelles au Nouveau-Brunswick (Acadie) |