Québec |
Archives nationales du Québec, P1000,S4,D83,PG56-2. |
Romancier, essayiste et polémiste, Claude-Henri Grignon marque profondément l’imaginaire de la collectivité avec Un homme et son péché, le roman le plus vendu (100 000 exemplaires) et le plus célèbre des lettres canadiennes-françaises. Réédité plusieurs fois, il est adapté à la radio, au cinéma, au théâtre et à la télévision. Fils d'un vétérinaire, Claude-Henri Grignon naît à Sainte-Adèle, dans les Laurentides. Après avoir fréquenté l'école du village, il étudie pendant deux ans au Collège Saint-Laurent, puis suit des leçons à domicile. Autodidacte et lecteur vorace, il fréquente les bibliothèques et finit par acquérir une étonnante connaissance de la littérature française et canadienne-française, ainsi qu'une grande maîtrise de la langue. Après la mort de son père en 1915, Grignon devient agent des douanes à Montréal, mais l'année suivante, il se lance dans le journalisme à L'Avenir du Nord, l’hebdomadaire local de Saint-Jérôme. En 1920, il se joint à l'École littéraire de Montréal et, à partir de 1921, il collabore au Nationaliste d'Olivar Asselin. Pendant l'entre-deux-guerres, Grignon publie cinq livres, dont Un homme et son péché, qui connaît un succès immédiat. Il fait aussi paraître une multitude d'articles dans plusieurs journaux et revues, parfois sous le couvert de pseudonymes. En 1935, Un homme et son péché se mérite le prix Athanase-David et Grignon accède au poste de directeur adjoint de la publicité au ministère de la Colonisation. L'année suivante, il inaugure les Pamphlets de Valdombre qui lui donnent le loisir, pendant huit ans, d’asséner de propos vitrioliques un nombre impressionnant de littérateurs, de journalistes et de politiciens de l’époque. En 1941, Grignon se lance en politique et, à l'image de son héros Séraphin, devient maire de Sainte-Adèle, fonction qu'il occupe pendant dix ans. 1825 - Début du mouvement de colonisation vers l’intérieur (Québec) 1922 - Ouverture de la station radiophonique CKAC (Québec) 1952 - Avènement de la télévision (Québec) Germaine Guèvremont (1893-1968) (Québec) |