Les causes de l'incendie : enquêtes et mystère
Deuxième partie

Plusieurs rumeurs ont circulé et circulent encore aujourd'hui sur les causes de l'incendie:

	Au cours de l'enquête, l'inspecteur des édifices de la ville de Saint-Boniface a indiqué que les fils électriques étaient sans doute défectueux. Il a également mentionné que, deux mois avant l'incendie, le Collège avait eu des problèmes avec certains fils électriques. Mais, selon le recteur père Henri Bourque, les réparations nécessaires avaient été faites. On a même avancé l'hypothèse que les rats auraient rongé les fils: les étudiants voyaient souvent des rats dans l'édifice et se plaignaient même que leurs vêtements étaient rongés.
	La veille de l'incendie, les étudiants auraient mal éteint un fanal qu'ils avaient utilisé lorsqu'ils ont arrosé les patinoires.
	Une chandelle laissée sans surveillance pourrait être à l'origine de l'incendie.
	Le feu aurait éclaté dans le laboratoire de chimie, où, la veille, des étudiants avaient réalisé des expériences avec du phosphore et de l'oxygène. Selon le père Dubé, ces expériences ont été bien menées et tout le matériel avait été rangé après la séance; avant de se retirer pour la nuit, il est même retourné au laboratoire pour y jeter un coup d'oeil.
	Une cigarette serait la cause du sinistre. Les étudiants fumaient fréquemment en cachette dans le Collège, même s'il était interdit de le faire. La veille de l'incendie, les étudiants avaient organisé un « smoking party » dans une chambre au quatrième étage.
	Des membres du Ku Klux Klan ou même des Orangistes auraient mis le feu. À la même époque, des édifices religieux du Québec et l'Université de Montréal avaient subi le même sort. Et, une semaine après l'incendie du Collège, l'école Provencher était rasée par les flammes.
	L'hypothèse selon laquelle l'explosion d'une des fournaises aurait provoqué l'incendie a été rejetée puisque l'inspecteur des édifices de la ville de Saint-Boniface a déclaré qu'elles étaient en parfaite condition et qu'elles étaient encore en état de fonctionner après l'incendie.

L'éditorial du journal le Manitoba décrit bien les émotions des citoyens de Saint-Boniface (voir Manitoba). Nous ne saurons jamais la vraie cause de l'incendie, mais les soupçons pèsent toujours!