Québec
 

Henri Bourassa
(1868-1952)

Liens

Bureau des brevets et du droit dáuteur, du Canada, Bibliothèque et Archives Canada, C-005110.

 

Henri Bourassa appartient à une famille illustre : son père est le peintre Napoléon Bourassa et son grand-père maternel est Louis-Joseph Papineau, chef du parti Patriote et instigateur de la révolte des Patriotes en 1837-1838.

Maire de Montebello à l’âge de 22 ans, Henri Bourassa est élu au siège fédéral de Labelle en 1896. Il quittera ensuite la scène nationale pour occuper un siège à l’Assemblée législative du Québec, de 1908 à 1912. En 1910, il fonde Le Devoir, dont il est rédacteur jusqu’en 1932. Il retourne au parlement fédéral de 1925 à 1935.

Une des questions qui préoccupe le plus le jeune député fédéral est celle du rapport entre la Grande-Bretagne et le Canada, qui commence à peine à acquérir son indépendance de l’ancienne mère patrie. Au moment de la guerre des Boers (1899) et de la Première Guerre mondiale (1914-1918), Bourassa soutient que le Canada n’a pas nécessairement à lutter aux côtés de l’Angleterre.

Bourassa envisage un Canada où la culture française jouit d’une reconnaissance égale à celle de la culture anglaise et où les Canadiens français jouissent des mêmes droits que les Canadiens anglais. Ainsi en 1905, il fait sienne la cause des écoles françaises dans les nouvelles provinces de la Saskatchewan et de l’Alberta. Durant la décennie suivante, il soutient la position des Franco-Ontariens, qui souffrent des limitations imposées par le Règlement XVII.

Le nationalisme de Bourassa influence ses positions sur l’immigration et la place des femmes dans la société. Dans le premier cas, il veut s’assurer que l’arrivée massive d’immigrants anglophones ou allophones ne noie pas les francophones, déjà minoritaires au Canada. En ce qui concerne les femmes, il craint qu’un rôle accru dans la société ne les éloigne de leur rôle de gardiennes des valeurs traditionnelles canadiennes françaises. Ses idées sur les questions sociales sont aussi conditionnées par son catholicisme conservateur.

1912 - Premier congrès de la langue française (Québec)

1912 - Règlement 17 (Ontario)

1917 - Crise de la conscription (Québec)

Napoléon-Antoine Belcourt (1860-1932) (Ontario)

Charles Charlebois (1871-1945) (Ontario)

Lionel Groulx (1878-1967) (Québec)

Gustave Lacasse (1890-1953) (Ontario)

Wilfrid Laurier (1841-1919) (Québec)

Famille Papineau (1795-1862) (Québec)